LES 5 BLESSURES DE L’AME : Comment être enfin soi même

D’après les travaux de John Pierrakos (1921-2001), psychiatre américain qui fut le premier à s’intéresser aux blessures de l’âme, nous sommes tous sensibles à au moins 3 blessures. Toutefois il y en a une en particulier qui nous aurait marqué plus que les autres. L’âme est évoquée dans le sens que la blessure est très profondément ancrée en nous et peut même prendre son origine avant la naissance.

Le concept des 5 blessures de l’âme a pu être découvert grâce aux séances thérapeutiques du docteur Pierrakos, dans lesquelles il put identifier les blessures qui empêchent d’être soi-même avant de les regrouper en 5 catégories.

Ensuite, il a pu observer et établir le lien entre les blessures intérieures et l’apparence extérieure de l’individu.

Ce qui nous indiquera dans un second temps, la correspondance entre la blessure de l’âme et le comportement qui lui est associé par réflexe défensif d’instinct.

Ainsi chaque personne utilise inconsciemment un comportement pour masquer sa blessure. Le refoulement de cette blessure ne fait qu’augmenter sa charge émotionnelle.

Une véritable libération est possible à condition de prendre conscience de ses blessures, de les accepter et de ne plus s’y identifier. La guérison s’obtient par un processus de discernement face à ses émotions, leur nettoyage, et enfin la libération définitive de leur emprise. Un accompagnement est parfois nécessaire.

1. La blessure du rejet : le comportement du fuyant

Origine de la blessure :

• Survient majoritairement du fait que l’enfant soit non souhaité et rejeté par un parent.
• Aussi l’enfant aurait un sentiment de non acception de lui-même face au parent du même sexe.

Description du comportement fuyant :

• Se sent en permanence rejeté des autres.
• Sabote ses relations.
• S’exclut volontairement, solitaire.
• Evite les situations où il pourrait se sentir rejeté.
• Irrité face au jugement du parent du même sexe.
• Difficulté à exprimer son avis, évite de s’exposer à la critique.
• A peur de perdre ses moyens.
• Incertitude de son droit à la vie et de son droit à l’amour.
• Libre d’attache matérielle et financière.
• A besoin de l’approbation des autres.
• Ne s’autorise pas d’échouer.

Indices physiques du fuyant :

• Corpulence étroite et en tension.
• Tempérament très dynamique.
• Problème de santé : problème respiratoire, cardiaque, digestif.
• Acné, problèmes cutanés.

 

Libération et guérison :

• S’accepter soi-même avec ses défauts et ses qualités.
• Se pardonner à soi et aux autres.
• Transcender la pulsion de fuite dans les situations inconfortables.
• Faire face à sa peur.
• Oser prendre sa place, affirmation de soi.

 

2. La blessure de l’abandon : comportement du dépendant

 

Origine de la blessure :

• Survient du fait que le parent du sexe opposé soit introverti et laisse l’autre parent occupait toute la place.
• En carence affective vis-à-vis d’un ou des deux parents.
• Peur inconsciente de ne pas survivre sans les autres.
• Manque de contact et de communication avec le parent du sexe opposé.

 

Description du dépendant :

• En dépendance concernant le soutient, l’affection et l’approbation des autres.
• Appréhension de se retrouver seul.
• Vulnérabilité face aux circonstances de la vie, les subit plus que ne les gèrent.
• Besoin d’attirer l’attention des autres.
• Exagération des événements négatifs.
• Inconstance.
• Se laisse vivre.

 

Indices physiques du dépendant :

• Corpulence manquant de tonicité musculaire.
• Dégage une faiblesse à travers le corps.
• Problème respiratoire ou de vue.
• Tempérament « mou » et plus lent que la moyenne.
• Grand yeux mélancolique et triste.
• Voix toute petite comme celle d’un enfant.

 

Libération et guérison :

• Se libérer des liens toxiques du passé en acceptant et en pardonnant aux autres d’abord pour soi-même.
• Se renforcer soi-même de l’intérieur en s’accordant un soutient et une confiance sans faille.
• Apprivoiser le sentiment de solitude en l’associant à des moments agréables.
• Apprendre à se faire confiance sans avoir besoin des autres pour se valider.
• Faire confiance en son intuition et en son propre jugement.

 

3. La blessure de l’humiliation : le comportement du masochiste

Origine de la blessure :

• Survient lorsque l’enfant se sent jugé, comparé, rabaissé.
• Souvent en rapport avec la mère (symbolique du rapport à la vie).
• Lorsque l’un des parents communique la honte ou l’humiliation à son enfant.

 

Description du masochiste :

• Recherche inconsciemment la souffrance comme si c’était familier.
• Auto-sabotage et autopunition.
• Dévalorisation fréquente.
• Très grande sensibilité.
• Se met dans des situations où il retrouve la douleur et l’humiliation.
• Craint sa propre liberté si elle n’est pas délimitée.
• Performance dans le domaine professionnel.
• Prend naturellement beaucoup de responsabilités.
• S’occupe des besoins des autres avant les siens.
• Recherche des relations fusionnelles.

 

Indices physiques du masochiste :

• Corpulence épaisse, prend de la place dans l’espace.
• Entretient un schéma de pensée de honte envers lui-même.
• L’image de lui-même a été salie pendant l’enfance et il perpétue çà adulte en mangeant trop « en salissant son corps ».
• Compulsif au niveau de l’alimentation.
• Assujetti au mal de gorge fréquent, problème de dos ou cardiaque.

 

Libération et guérison :

• S’occuper de ses propres besoins avant ceux des autres.
• Apprendre à s’aimer pour ce qu’il est en prenant soin de son corps.
• Nettoyer ses schémas mentaux concernant la honte et le dégoût de soi.
• Se libérer en pardonnant aux autres et à soi même.

 

4. La blessure de la trahison : le comportement du contrôlant

Origine de la blessure :

• Survient lorsque le parent du sexe opposé rabaisse ou maltraite le parent du même sexe.
• Quand l’enfant se sent trahit et en danger de ne pas recevoir l’attention du parent du sexe opposé.
• Peut en conclure qu’il n’est pas assez important pour les autres en étant juste lui-même.

 

Description du comportement contrôlant :

• Se sent trahi lorsqu’il y a une promesse non tenue ou que sa confiance est trompée.
• Aime avoir raison et que les autres le suivent.
• Personne puissante physiquement, dégage de la force.
• Identité forte.
• Agacé avec les gens plus lents.
• Aime être au centre de l’attention.
• Forte exigence avec lui-même et avec les autres.
• Ne supporte pas le manque de courage chez les autres.
• Cérébral, très vif d’esprit et réactif.
• Besoin de contrôle sur son environnement.
• Peur de se perdre dans la dissociation de lui-même (apathie, troubles mentaux, destruction de l’ego, schizophrénie).
• Est plutôt secret en ce qui le concerne.
• Peut facilement s’énerver et devenir colérique.

 

Indices physiques du comportement contrôlant :

• Corpulence qui dégage de la force et de la domination.
• Tempérament séducteur et énergique.
• Pour l’homme : épaules larges, poitrine bombée, fier.
• Pour la femme : Hanches larges.
• Assujetti à des problèmes d’articulations, inflammations.

 

Libération et guérison :

• Apprendre à lâcher prise à faire confiance aux autres.
• Accepter son passé, faire la paix en pardonnant.
• A se sentir important sans avoir besoin d’être au centre de l’attention.
• Laisser la place aux autres, trouver un équilibre en lien avec l’humilité.
• Dompter et maîtriser sa colère lorsque cela ne se passe pas comme il le veut.
• Acquérir de la flexibilité et de la souplesse.

 

5. La blessure de l’injustice : le comportement du rigide

Origine de la blessure :

• Survient lorsque l’enfant vit sous l’autorité de parents sévères et froids.
• La blessure est souvent vécue avec le parent du même sexe.
• L’enfant ressent l’injustice de ne pas pouvoir s’affirmer et s’exprimer.
• L’enfant subit parfois un excès d’autorité.

 

Description du comportement rigide :

• Peur d’être juste soi-même.
• Capacité à se couper de ses sentiments.
• Donne l’image aux autres d’une froideur comme insensible.
• Difficulté à exprimer ses émotions.
• Redoute la froideur chez les autres.
• A besoin de paraître « fort » et « fiable ».
• Difficulté à reconnaître ses limites.
• Entretient un comportement perfectionniste comme une protection contre l’autorité (qu’il craint).
• Apparence positive, très optimiste.
• N’est pas à l’aise dans le fait de demander de l’aide.
• Préfère se débrouiller seul.
• A la croyance que tout ce qui lui arrive est de sa faute.
• La valeur du bien et du mal est pour lui une question existentielle.
• Forte exigence envers lui-même.
• Est lancé à corps perdu dans l’action.
• Ne se sent pas aimé pour ce qu’il est mais pour ce qu’il fait.

 

Caractéristiques physiques du comportement rigide :

• Corpulence alignée et équilibrée.
• Rigidité et droiture le caractérise.
• Largeur des épaules (droites) de la même largeur que les hanches.
• A un manque de souplesse et de flexibilité.
• Regard pétillant, raideur dans le cou, crispation de la mâchoire.
• Corps tendu, même au repos.
• Appréhension de prendre du poids.
• Sensible aux inflammations, surmenage, burn out.
• Au niveau santé : Constipation, insomnie, peau sèche.

 

 Libération et guérison :

• S’autoriser le droit à l’erreur.
• Oser exposer ses émotions, ses vulnérabilités.
• Prendre conscience de sa valeur sans avoir besoin d’être perfectionniste.
• Faire la paix avec son passé en pardonnant.
• S’accueillir, se soutenir et apprendre à s’aimer en confiance.

Une fois que vous avez identifiez une ou plusieurs de ses blessures vous concernant à travers les comportements instinctifs qui leur sont associées, vous pouvez faire cet exercice de purification émotionnelle et de clarté mental :

Répétez la phrase qui correspond à votre blessure émotionnelle à trois reprises 3 fois par jour pendant 21 jours:

« Même si j’ai cette blessure d’abandon, je m’aime et je m’accepte pleinement ».

« Même si j’ai cette blessure de trahison, je m’aime et je m’accepte pleinement ».

« Même si j’ai cette blessure d’injustice, je m’aime et je m’accepte pleinement ».

« Même si j’ai cette blessure d’humiliation, je m’aime et je m’accepte pleinement ».

« Même si j’ai cette blessure de rejet, je m’aime et je m’accepte pleinement ».

 Cette phrase symbolique, comme un mantra, un rituel, permet déjà de pacifier le conflit interne qui peut être associer à une ou plusieurs blessures.

L’EFT peut également apporter une grande libération au quotidien dans le processus de guérison ainsi que d’autres thérapies comme la PNL ou l’Hypnose. Libre à vous de choisir la méthode qu’il vous convient. Peu importe la forme si au fond de vous l’intention de guérir est présente vous y arriverez.

Enora MENGUS